Ce débat présente le compte rendu par Martin Petitclerc de Why Did We Choose to Industrialize? de Robert Sweeny, la réplique de l’auteur et une réponse par le rédacteur du compte rendu.

  1. Le compte rendu de Martin Petitclerc (RHAF, vol. 70, no. 4, 2017)

« Une phrase intrigante donne un bon aperçu du projet intellectuel à l’origine de ce livre ambitieux : « people who live in different types of societies, or do differing things within the same society, not only need to know different things, but need to know the same thing differently ». Cette affirmation témoigne du fait que ce livre est plus qu’un ouvrage consacré à la question fondamentale de la transition au capitalisme industriel à Montréal. L’auteur y présente en effet sa conception d’un savoir critique visant à dépasser l’empirisme naïf ayant servi de fondement épistémologique à la discipline historique. Cette posture empiriste, aveugle… » (Lire la suite)

  1. La réplique de Robert Sweeney (RHAF, vol. 72, no. 2, 2018)

« Selon Martin Petitclerc, dans Why Did We Choose to Industrialize ?, j’écarte la question centrale de la formation de l’État et ainsi relègue à l’arrière-plan toute question politique. Donc, mon livre « risque de limiter notre capacité à développer un savoir historique critique sur le capitalisme ». Pour moi, la question centrale fut autre chose : pourquoi, dans cette colonie de peuplement, avons-nous choisi de remplacer une économie morale par une économie libérale? Afin de répondre… » (Lire la suite)

  1. La réponse de Martin Petitclerc (RHAF, IHAF, janvier 2018)

« Malgré la réponse vigoureuse de Robert Sweeny, je considère toujours que cette explication réduit le politique à peu de chose. Une perspective analytique centrée sur la « dialectique de l’agentivité et de la contrainte » devrait se donner les moyens intellectuels d’étudier les manifestations politiques de la transition. D’ailleurs, la tradition intellectuelle marxiste québécoise a été caractérisée par cette volonté de clarifier le rôle du politique au moment des rébellions… » (Lire la suite)